
«Il y a une ou deux procédures de demande d’autorisation pour des banques islamiques en France et je suis certain que ces procédures aboutiront très bientôt.» Alexandre de Juniac, directeur de cabinet de la ministre de l’Economie Christine Lagarde.
La finance islamique «interdit le paiement et la réception d’intérêts à un taux fixé d’avance» et «interdit la spéculation», des principes qui favorisent la stabilité du système financier, a rappelé le gouverneur de la Banque de France, Christian Noyer, en ouverture de la Conférence Euromoney sur la finance islamique qui s’est ouverte à Paris le 29 septembre 2009.
«Mais d’un autre côté, les banques islamiques sont pour le système financier porteur de risques qui diffèrent à bien des égards de ceux provoqués par les banques conventionnelles», a-t-il nuancé, citant notamment des difficultés spécifiques en matière de gestion des liquidité – l’interdiction des intérêts ayant conduit à un développement insuffisant de leurs fonds propres. Le risque peut être amplifié par le manque de standardisation des produits financiers, et les différences d’interprétation de la charia et des normes comptables, a-t-il dit.
M. Noyer a expliqué que le Comité des établissements de crédit et des entreprises d’investissement (CECEI) suivrait les mêmes critères pour l’homologation de ces banques que pour les établissements classiques. Mais au-delà, les régulateurs seront particulièrement attentifs à leur gouvernance, leur gestion de la liquidité, l’accès de ces banques aux banques centrales européennes.
Des banques dont l’activité est conforme à la loi islamique devraient bientôt ouvrir des succursales en France, a déclaré pour sa part Alexandre de Juniac, directeur de cabinet de la ministre de l’Economie Christine Lagarde, intervenant au nom de celle-ci. « Il y a une ou deux procédures de demande d’autorisation pour des banques islamiques en France et je suis certain que ces procédures aboutiront très bientôt » a-t-il précisé.
Le gouverneur de la Banque de France a dit n’avoir « aucun doute » sur une issue favorable, même si certaines questions restent à régler. Il a ainsi cité la gouvernance des établissements avec le rôle du conseil de la Charia, la classification juridique des comptes de partage des bénéfices et la gestion des liquidités avec l’accès au financement de l’Eurosystème pour les actifs éligibles comme collatéraux.
L’implantation en France de la finance islamique est encouragée par le gouvernement, qui oeuvre notamment au plan législatif pour la faciliter. La France souhaite accueillir plus de capitaux gérés conformément à la Charia et a commencé à modifier sa législation en ce sens. Au niveau mondial, ces capitaux sont estimés à 1.000 milliards de dollars avec des perspectives d’évolution rapide.
Source : AFP & Reuters – Syndication : RIBH
@ Ben-Kouider :
Salam,
Il n’y a pas encore de banque islamique en France.
j’aimerais avoir les coordonnées d’une banque islamique à lille ou paris svp.
barakallah ou fikoum.