Qu’est ce que l’assurance Takaful [Takafoul] ?

takaful

Il existe une spécificité islamique en matière d’assurance : le terme Takafoul en langue arabe (التكافل ) est synonyme de garantie mutuelle ou indemnisation entre membres d’un groupe. Ce concept de protection est pour le bien de la société et de l’individu en général.

En plus du partage coopératif du risque, il y a une séparation claire entre participant et opérateur. Les assureurs islamiques adoptent des stratégies d’investissements en conformité avec la sharia. Un contrôle consultatif de la sharia est fait pour veiller à la conformité des contrats et des transactions.

La résolution de l’Académie du fiqh (décembre 1985 à Jeddah) concernant le Takafoul n’a pas précisé le type du contrat le plus adapté pour les opérations de takafoul ; mais on retrouve les modèles wakalas et mudarabahs.

Modèle identique de wakala pour tous les plans, groupe ou individuel. Le contrat de wakala est le même pour les opérations de souscription ou d’investissement.

L’idée de base est que l’adhérent à un système de solidarité verse par tranches une somme donnée entre 20 et 60 ans. S’il décède avant l’age de la retraite, les héritiers légitimes reçoivent le montant du principal versé jusqu’à la date du décès, les bénéfices accumulés à cette date et la somme que le décédé aurait payé s’il avait vécu jusqu’à l’âge de 60 ans. Ce dernier montant est déduit des bénéfices modaraba de tous les autres participants au système, d’où le terme de solidarité. Dans le cas ou il ne décède pas avant l’âge de la retraite, le principal et les bénéfices accumulés sont réglés à l’adhérent à l’age de 60 ans. Le nombre de ces formes de modarabas devrait bientôt s’accroître pour couvrir non seulement l’assurance vie, mais aussi tous les risques de la vie contemporaine.

Il peut être crée des fonds (waqf) pour atténuer toutes sortes de futures pertes de fonds.

L’émergence des banques islamiques, des sociétés d’assurances et de réassurances à travers le monde islamique a été favorisée par plusieurs facteurs, entre autres :

  • L’éveil islamique des années 1970 (études et recherches notamment dans les disciplines de la jurisprudence islamique, de l’économie selon les préceptes de l’islam..).
  • La meilleure utilisation des ressources financières des pays musulmans producteurs de pétrole, surtout après les deux grandes crises des années 1973 et 1979.

La guerre des six (06) jours (juin1967) avait en effet marqué le début du déclin du mouvement nassérien, pana-arabe et séculier, et ouvert la voie à l’hégémonie régionale de l’Arabie Saoudite, sous la bannière du pan-islamisme.

La création en 1970 de l’Organisation de la Conférence Islamique (O.C.I) regroupant les pays musulmans remit les préceptes économiques de l’Islam à l’ordre du jour. En 1974, au sommet de Lahore, l’O.C.I décida, dans la foulée du quadruplement des prix du pétrole, de créer la Banque Islamique de Développement (B.I.D).

Cette institution posa les jalons d’un système d’entraide fondé sur des principes islamiques. En 1975, la Dubaï Islamic Bank fut la première banque privée islamique à voir le jour. Une association internationale de banques islamiques fut créée pour établir des normes et défendre des intérêts communs. En 1979, le Pakistan devint le premier pays à décréter l’islamisation de l’ensemble du secteur bancaire. Il fut suivi, en 1983, par le Soudan.

Les griefs retenus par les foqahas contre le système des assurances traditionnel, relèvent d’une part, des modes contractuels (nature des contrats), et d’autres part, du mode de fonctionnement des sociétés d’assurances (types de sociétés ainsi que la mobilisation des fonds d’assurances dans les placements à intérêts).

Les corrections ainsi apportées concernent à la fois les produits (plafond d’indemnité de l’assurance ; respect des droits successoraux ou indices d’indemnisation de l’invalidité inspirés de la diya), ou les régimes d’assurance (en particulier le problème de la capitalisation). L’assuré qui perçoit ainsi une allocation capitalisée bénéficie des intérêts composés décriés par la chari’a en tant que riba dit annasi’a. Par contre, le régime de la répartition ne souffre d’aucune faille légale.

Le contrat d’assurance classé par les foqahas dans la catégorie des contrats de Mo’awada (Échange de biens ou de prestations), lequel souffre, selon l’analyse islamique, de trois défauts principaux qui le rendent illicite :

  • L’incertitude au sujet de la survenance du sinistre ;
  • L’aspect indéterminé du montant des sinistres ;
  • L’existence de l’usure dans les paiements des sinistres ;

Il est remplacé dans l’assurance mutualiste par un contrat de donation (هبة).

Celui-ci stipule que l’assuré fait don à la compagnie d’assurance, de tout, ou partie de la prime versée en couverture de sinistres. Il partagera ainsi les risques et la prise en charge commune de la responsabilité en cas de sinistre. Les primes versées restent la propriété de l’assuré en fonction des besoins de la compagnie. Ainsi, le système des assurances en Islam doit être libéré de toute forme d’usure qu’il s’agisse du régime selon lequel sont servies les prestations (capitalisation) ou qu’il s’agisse du placement des fonds d’assurances.

Fondements de l’assurance «islamique»

• Une conception de contractualisation de police d’assurance conforme à la charia islamique prévoit que les clauses de police d’assurance soient à la fois précises et claires et ne peuvent faire l’objet d’interprétations fastidieuses.

L’Islam a défini des principes clairs régissant tous les types de contrat, commerciaux et non commerciaux, en l’absence desquels le contrat et nul et non avenu.

De même, les règles de l’islam interdisent toute transaction supposant le paiement d’intérêt (usure).

Ainsi, les contrats commerciaux qui se fondent sur des résultats indéterminés ou incertains, ne sont pas acceptables par l’islam.

Cette règle s’applique aux contrats d’assurances qui sont des arrangements commerciaux. Toutefois, les donations sont jugées acceptables par la plupart des écoles islamiques , même si leurs résultats sont incertains ou indéterminés. Pour être acceptable, le contrat d’assurance doit être converti en contrat de donation . Pour cela, l’assuré déclare clairement son intention de faire don de tout ou partie de la prime qu’il a souscrite à l’ensemble des assurés.

Les charges techniques et les frais de gestion doivent être payés à partir des fonds cumulés, et le solde, dénommé surplus et non pas profit , distribué aux assurés et non aux actionnaires. Le principe de la donation représente une démarche nouvelle par rapport à l’assurance traditionnelle. Il est plutôt assimilable à l’assurance mutuelle. Dans les deux cas, le contrôle revient aux assurés et non pas aux actionnaires .

Dans le système d’assurance islamique du « Takafoul », on retrouve deux modèles :

  • Wakala (contrat islamique basé sur la cotisation).
  • Moudarabah (contrat islamique de participation aux bénéfices).

L’islam prône le partage équitable des risques et des bénéfices. Au début de l’islam, la forme de financement appliquée consistait à associer le prêteur et l’emprunteur. Un marchand aisé finançait une opération menée par un entrepreneur et partageait à égalité profits et pertes. Cette forme de finance associative qui inspirera le système de commandite en droit français, relève d’une logique similaire à celle du capital risque popularisé par la «nouvelle économie».

Aussi, existe-il un Conseil de la charia de la compagnie d’assurance islamique , présent en permanence pour veiller et vérifier la conformité des polices souscrites avec les préceptes de l’Islam.

• A but non lucratif, l’assurance islamique ne poursuit pas un but commercial synonyme d’intérêt dans la prestation de service.

« Le seul gain réalisé est la différence entre le montant global des souscriptions et celui des dédommagements qui se traduit par une augmentation d’actifs et non par un gain effectif». Son objectif premier consiste à donner à ses adhérents le meilleur service d’assurance et au meilleur coût.

• L’exploitation des fonds (capitaux).

Les placements se font auprès d’institutions financières islamiques, à travers des investissements dans de projets de développement ou des modes de financements islamiques tels : « Musharaka » et « Mudharaba »

En prohibant les investissements non éthiques, à savoir : interdiction d’investir dans l’armement, dans les distilleries (alcool), dans les entreprises productrices de tabac, dans la pornographie.

• La redistribution des bénéfices (répartition).

Les assurés au sein de la compagnie bénéficient en fin d’exercice comptable de dividendes sur les opérations exclusives d’assurance (taux à distribuer déterminé par un conseil d’administration) .

Toutefois, en cas de résultats négatifs, la compagnie se réserve le droit de demander à ces derniers d’effectuer un paiement additionnel afin d’équilibrer les comptes.

Source : M. Barkat, Assurance et Islam, CNA, Algérie

29 commentaires

  1. En ma qualité d’Agent Général Gestionnaire d’assurances, je désire me documenter davantage sur ce type d’assurance autorisée par la Chariâa islamique. Merci de m’aider à cela. Est ce qu’il y a des sociétés Takaful représentées dans les régions de la Tunisie ?

  2. Al salam 3alaykoum,

    I work in an insurance company as an underwriter, life department, and we are used to issue life policies in respect of the bank to cover the Client’s loan or individual term life Policies or endowment life policies.

    In case 1 (the Bank) we reimbourse the bank its share if the client dies.
    In case 2, if the clent dies within the insurance period, we reimbourse the legal heirs.

    Finally when expiring the insurance period we reimburse the client the capital agreed in the begining of the contract.

    Kindly arrange to advise a clear idea on life takaful Assurance & how it works.

    Thanks in advance.

  3. je veux savoir ou trouver une assurance takaful pour habitation
    moi je reside a montreal et mon proprietaire m’oblige a adherer a une assurance habitation
    baraka allahu fikum

  4. @ Hocine :

    Wa alaykoum assalam,

    J’ai visité le site que vous indiquez et bien que je ne prétende pas émettre de fatwa il me semble que le produit assurance décès proposé comporte au moins deux éléments qui ne le rendent pas halal. Premièrement, l’incertitude caractéristique de tous les contrats d’assurance décès (le fait de verser une indemnité quelque soit l’âge de la personne lors de sa mort est clairement basé sur un calcul de probabilités qui équivaut à un pari sur l’avenir). Deuxièmement le capital des assurés est vraisemblablement fructifié à travers des placements porteurs d’intérêt (riba).

    Et Dieu sait mieux.

  5. Salam alikom,
    une association cheminote à but non lucratif fait de l’assurance décès. Entre autre, dans le contrat ils est prévu de verser une indemnité quelque soit l’âge de la personne lors de sa mort. Pourriez-vous jeter un coup d’oeil sur le site et me dire si c’est illicite malgré tout ? Merci pour votre réponse.

    http://www.prevoyancefer.fr/assuDI.php

  6. je souhaiterais avoir une idée très claire sur le mécanisme de fonctionnement de l’assurance takaful si c’est possible par branche et ou par produit sans oublier les modalités de fonctionnement ou plus précisemment le processus de takaful et le retakaful. merci de votre compréhension.

  7. @ Mustapha :

    Il y a deux éléments essentiels dans votre question : la disponibilité et la nécessité. Sur le premier point – la disponibilité – il n’y a pas à ce jour en France d’assurance de type takaful.

    Se pose donc la question de savoir si par nécessité il est permis de traiter avec les assurances conventionnelles. Pour les assurances obligatoires – type assurance auto – la question ne se pose pas puisque la loi vous y oblige.

    RIBH n’émet pas de fatwa, mais pour les assurances optionnelles – genre assurance complémentaire maladie – la question principale est de définir ce qu’on entend par nécessité. Vis à vis de la Charia, la nécessité qui permet de lever un interdit se rapporte à des questions graves telles que la préservation de la vie humaine. Cette raison ne peut être invoquée que si la menace est réelle, pas hypothétique. La position strictement respectueuse de la Charia serait de s’abstenir de contracter une assurance conventionnelle puisque les conseils du fiqh ont déclarées celles-ci illicite.

  8. salam alaikom wa rahmato Allah

    Au vue de la question précédente de Béchir67, vue que nous ne pouvons avoir la certitude que les mutuelles en France (sans Charia Board bien évidemment) soient de types Takaful, est-il permis d’y recourir sans en avoir la nécessité? Sinon nous serions sous le régime de la sécurité sociale nationale tout simplement (pour la santé par exemple).

    Aussi, les cotisations doivent-elles demeurer propriété obligatoire de l’assuré?

    Et le fait de trier les assurés via leur âge et leur métiers ne rentre-t-il pas dans la gestion du risque aléatoire?

    Barakallaho fikom.
    salam alaikom

  9. @ Bechir :

    Wa alaykoum assalam,

    Les assurances mutuelles étant basée sur un principe de répartition, ne comportent pas en principe l’élément d’incertitude et de risque « gharar » présent dans l’assurance conventionnelle. Elles procèdent néanmoins au placement d’une part importante de leurs actifs dans des produits financiers rémunérés par des intérêts (riba). En tout état de cause, le caractère halal ne peut être validé que si l’établissement dispose d’un Charia Board.

    Disons que lorsque des formules de takaful ne sont pas disponibles, le recours aux assurances mutuelles est un moindre mal.

  10. Salamou aleykoum!

    D’après vous, peut-on affirmer que les mutuelles santé régies sous le code de la mutualité en France (à but non lucratif) correspondent au Takaful et sont Hallal????

    Barak’ALLAHoufik!
    Salamou aleykoum!

  11. @ Fado :

    Les fonds des sociétaires sont confiés à l’opérateur de la compagnie de Takaful pour être valorisés et investis sur la base d’un contrat de type Moudharaba. Les profits sont ensuite repartis entre l’opérateur et les sociétaires sur la base d’un pourcentage prédéfini, après déduction des charges techniques, frais de gestion et autres frais généraux.

    L’opérateur peut également être rémunéré sur la base d’un contrat de type Wakala par un pourcentage des primes, convenu d’avance et rémunérant directement les frais de gestion de l’opérateur.

    P.S. : Merci de ne pas écrire en majuscules.

  12. Vous serait-il possible de me mettre en contact avec des professionnels susceptibles de m’accompagner dans mon ambition de transformer deux sociétés d’assurance vie et non vie que je contrôle en Afrique de l’Ouest en sociétés d’assurance islamiques?

  13. @ Fado :

    Pour les exemples de contrats, le mieux c’est de visiter les sites des compagnies de Takaful pour voir les contrats qu’elles proposent (la plupart sont en anglais parce que les expériences dans les pays francophones sont encore rares).

    Vos autres questions sont trop techniques pour y répondre ici.

  14. Salam,

    Je vous sollicite encore une autre fois afin de connaître si possible:

    – large gamme de contrats Takaful qui permettent de couvrir les risques commerciaux, civils, de personnes (accident, famille, groupe etc.).

    -comment se fait le remboursement dans une banque islamique en cas de décès du client?

    1er cas: avec la prise de garanties
    2ème cas: sans la prise de garanties

    – Enfin: comment est calculée la prime Takaful?

    Merci

  15. @ Fado:

    Salam,

    Le site Finance-Muslim.com fournit des références de hadith relatif à la vente hasardeuse (Gharar) :
    http://www.finance-muslim.com/2009/06/vente-hasardeuse

    Sinon pour les types de contrat Takaful susceptibles de couvrir le remboursement de crédit il existe une large gamme de contrats Takaful qui permettent de couvrir les risques commerciaux, civils, de personnes (accident, famille, groupe etc.).

  16. Salam

    Je vous remercie encore une fois, là vous pouvez dire que j’ai mieux compris à travers vos deux exemples.

    Donc on peut dire que l’assurance décès est haram parce qu’elle constitue comme vous venez de dire un pari qui comporte une forte incertitude (que la Charia appelle Gharar).

    Ainsi l’on peut argumenter ce fait (c-à-d haram) par le fait que celle ci comporte un élément fort d’incertitude.

    si je suis intéressée par cette assurance, c’est pour justement justifier le fait qu’elle est haram , étant donné que celle-ci est utilisée par la majorité des banques, qui l’exigent aux clients (emprunteurs pour couvrir le décès et éventuellement l’invalidité). Pour cela je souhaiterais que vous citiez des versets coraniques ou hadiths par le biais desquels j’appuierai mon argumentation qui vise à faire comprendre que ce type d’assurance appelée aussi assurance des emprunteurs est une pratique haram.

    Si c’est possible pourriez vous énumérez quelques types d’assurance Takaful qui peuvent être affectées en remboursement de crédit.

    Si c’est possible pourriez vous énumérez quelques types d’assurance Takaful qui peuvent être affectés en remboursement de crédit, mise à part l’assurance vie conforme à la Charia.

    Votre réponse m’aidera beaucoup pour mon argumentation.
    Merci, et Ramadhan Moubarek.

  17. @ Fado:

    Salam,

    Je vais essayer de présenter les exemples ci-dessus d’une manière différente.

    Exemple d’assurance vie halal : les habitants d’un village décident qu’à chaque récolte annuelle ils vont verser 5% de la récolte dans une caisse de solidarité, et que l’argent de cette caisse sera investi dans l’achat de bétail qui sera conservé et se reproduira. Si après dix ans un habitant du village décède il aura droit au montant des versements qu’il a effectués pendant 10 ans, majoré de la part qui lui revient au titre de l’augmentation du troupeau de bétail acheté.

    Exemple d’assurance décès haram : un habitant du village va voir son voisin et lui propose de lui payer une somme d’argent annuelle à condition qu’au cas où il décèderait le voisin paie une certaine somme à ses héritiers. Le voisin fait le raisonnement suivant : « puisque l’assuré est jeune (30 ans par exemple) et en bonne santé, il n’a statistiquement que très peu de risques de mourir dans les 20 prochaines années; je vais donc lui demander de me payer 1000 par an et s’il meure je paierai 20.000 à ses héritiers. Statistiquement j’ai toutes les raisons d’être gagnant, donc je parie sur l’avenir.

    A partir de ces exemples vous pouvez déduire la réponse à vos autres questions :

    1 – L’assurance décès est haram parce qu’elle constitue un pari qui comporte une forte incertitude (que la Charia appelle Gharar).

    2 et 3 – Non. Les assurances de type Takaful ne peuvent pas pratiquer l’assurance décès. Et il n’y a pas moyen de rendre ce type de contrat halal.

    4 – Oui. Le client de la banque peut affecter son assurance-vie à la garantie de son crédit.

  18. Tout d’abord je tiens à vous remercier pour la réponse.
    En réalité je n’ai pas très bien saisi votre exemple illustratif concernant l’assurance décès, pour cela je souhaiterais avoir plus d’explications, si c’est possible.

    je me pose aussi d’autres questions, qui sont les suivantes:

    1 – Quels pourraient être les arguments, pour dire que l’assurance risque décès est haram?
    2 – est-ce-que les compagnies d’assurance qui opèrent selon la Chari’aa couvrent ce risque?
    3 – Si le contrat d’assurance pour le risque décès était conforme aux conditions du contrat takaful, l’assurance décès, serait elle halal?
    4 – Enfin, un client ayant une assurance vie conforme à la Charia, et auquel on a accordé un crédit, pourrait il la donner (assurance vie) en remboursement du crédit si jamais il venait à mourir?

    Voilà, ce sont mes interrogations, j’espère que vous me répondrez, merci.

  19. Les gens font souvent la confusion entre deux produits totalement différents : l’assurance-vie et l’assurance décès. De l’avis des experts en finance islamiques, seule l’assurance-vie est autorisée. L’assurance vie correspond en fait à un contrat de gestion d’épargne : le « client » va procéder à des dépôts qui vont constituer un capital qui investi et valorisé pour le compte du « client » par la compagnie d’assurance islamique (takaful) dans le respect des prescriptions de la Charia (pas de placements à intérêts) etc. En cas de décès du client le capital valorisé est intégralement transmis aux héritiers. L’assurance décès est totalement différente : il s’agit pour le client de payer une prime d’assurance (comme on paie une prime d’assurance auto) et en cas de décès, la société d’assurance paie aux héritiers une somme forfaitaire définie dans le contrat. L’assurance décès comporte un élément de risque – par exemple si la compagnie à 100 clients et s’il ne meurt que 2 clients elle est gagnante mais si 10 clients meurent la compagnie est perdante. C’est comme un pari que fait la compagnie sur la base des statistiques. C’est pour cela que l’assurance décès est haram. Certains contrats d’assurance vie comportent également une assurance décès, ce type de contrat est aussi haram. Et Dieu sait mieux.

  20. Bonjour ,
    Ce que j’aimerais savoir concerne l’assurance décès, est-ce que c’est une assurance qui se fait dans les banques islamiques?
    Et si la réponse est NON, pourquoi?
    Merci
    Votre réponse m’est d’une aide précieuse.

  21. Je suis une jeune marocaine de 29 ans licenciée en économie d’entreprise, je veux créer un projet halal incha Allah, je pense comme projet à un CABINET D’ASSURANCE. Est ce que c’est halal ? Sinon est ce il y a un type d’assurance halal en Islam ?
    Khadija

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