Le Rassemblement des musulmans de France (RMF) d’obédience marocaine ayant remporté les élections destinées à renouveler les instances du CFCM, le Conseil français du culte musulman, Mohamed Moussaoui, un Marocain, prend la tête des institutions représentatives des musulmans de France.
Le Rassemblement des musulmans de France (RMF) d’obédience marocaine a remporté 43, 24% des voix, l’Union des organisations islamiques de France (UOIF) dirigée par le duo franco-marocain, Fouad Alaoui et Lhaj Thami Brez a eu 30,23% des voix, le Comité de coordination des musulmans turcs de France (CCMTF) 12,73% et les divers 12,5%.
L’homme qui se prépare depuis longtemps à prendre la présidence du CFCM est le Franco-marocain Mohamed Moussaoui. Inconnu du grand public, Mohamed Moussaoui est né le 1er avril 1964 dans la rude ville de Figuig, située dans l’oriental marocain. Aujourd’hui, sa fonction actuelle est «maître de conférence habilité à diriger les recherches à l’université d’Avignon». Titulaire d’un doctorat de mathématiques appliquées sous la direction du professeur Charles Casting, Mohamed Moussaoui, père de trois enfants, attire comme un aimant le qualificatif de «surdoué». Surdoué d’abord des études en général et des mathématiques en particulier. Il a publié de nombreux articles d’analyse dans le domaine des mathématiques dans des revues spécialisées les plus pointues. Il a participé à de nombreux colloques internationaux sur les mathématiques appliquées.
Surdoué ensuite du travail religieux. Mohamed Moussaoui a fait ses débuts dans ce domaine en dirigeant la prière du vendredi dans la mosquée du foyer de la Sonacotra à Montpellier et la mosquée Al Bokhari à Avignon. Ce qui lui avait valu le doux sobriquet d’«ouvrier de la foi». Depuis, il s’était investi dans le travail associatif de la région PACA au point de devenir successivement secrétaire général du rassemblement du CFCM et vice-président du Rassemblement des musulmans de France. Cet activisme au niveau de la région avait forcé l’estime de ses pairs et lui permis d’être invité par le Roi Mohammed VI pour assister aux causeries religieuses du Ramadan.
Mohamed Moussaoui aura la lourde tâche de s’atteler aux problèmes dont souffre la seconde religion de France, comme la formation des imams, la gestion transparente des filières du «Halal», la construction de nouvelles mosquées ou l’organisation du pèlerinage à la Mecque.
Mohamed Moussaoui attend d’être officiellement porté à la tête du CFCM pour dévoiler sa stratégie. Son succès dépend de sa capacité à incarner un vrai renouveau susceptible de relancer le CFCM comme une structure réellement représentative et à pouvoir fédérer, sur un terrain explosif, des intérêts contradictoires.
Par : Mustapha Tossa, Aujourd’hui le Maroc
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