Le Maroc se prépare à émettre un bouquet de 4 Sukuk souverains, émis successivement sur une période de quelques mois sous forme de structure Ijara, Wakala, Moucharaka et Mourabaha.
Mise au point du 18/4/2018
Contrairement à l’information publiée par Bloomberg, il ne s’agit pas pour l’instant de quatre émissions, mais bien d’une seule consistant en un Sukuk Ijara. L’actif sous-jacent consistera en un patrimoine immobilier détenu par l’Etat. L’émission de titres Ijara représentant la propriété de l’actif sous-jacent est basée sur un contrat de location, le loyer constitue le rendement payable aux détenteurs de Sukuk. L’émission est destinée à répondre au besoin en placement des liquidités des banques participatives et des futures compagnies de Takaful.
“Le marché attend ces émissions et le gouvernement est conscient que nous devons développer et compléter dès que possible les aspects opérationnels, juridiques et réglementaires de la finance islamique”, a déclaré M. Hicham Talby dans une interview à l’agence Bloomberg.
Hicham TALBY est en charge de la Division du financement sectoriel et de l’inclusion financière à la Direction du Trésor et des Finances Extérieures, Ministère de l’économie et des finances.
Plus d’un an après avoir accordé des licences à cinq banques locales pour établir des filiales de finance islamique en partenariat avec des banques majeures telles que Qatar International Islamic Bank et Dallah al-Baraka, le Maroc se prépare à insuffler vie au marché des capitaux Sharia compliant, après un long processus législatif.
Si la première émission souveraine du Maroc a pris du temps, M. Talby s’attend à ce que le processus soit beaucoup plus rapide pour les trois prochains sukuks que le ministère des Finances prévoit de lancer quelques mois plus tard.
Le ministère des Finances prépare également la mise en place d’un Fonds de Sukuk souverain, les émissions de Sukuk libellées en dirham étant appelées à devenir plus routinières à moyen terme. “L’idée n’est pas de faire une opération isolée, nous sommes dans une logique de développement du marché” a déclaré M. Talby.
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