La révolution bancaire islamique

Les systèmes bancaires et monétaires actuels ont fait leur temps et ne servent plus que les intérêts des banquiers.  Il faut revenir à l’étalon or et mettre à plat le système en annulant tous les intérêts dus aux banques par les particuliers, les entreprises et les Etats.

Clés pour un nouveau système financier

L’usure prohibée par la Bible ou le riba interdit par le Coran concernent l’argent réellement prêté. Les intérêts bancaires sont pires que l’usure et le riba puisqu’ils sont basés sur une fraude économique qui permet aux banques – par un jeu d’écritures – de se rémunérer sur un argent dont elles ne disposent même pas comme expliqué dans les célèbres vidéos « L’argent dette » :


A l’heure où le système financier international menace de se désintégrer sur fond de guerre des monnaies, les gouvernements impuissants face à l’élite financière jouent la fuite en avant, en créant toujours plus de dette pour maintenir le système dans un état de coma artificiel.

Pourtant, la finance islamique dispose des instruments pour bâtir un système financier durable à même d’assurer un avenir sans dettes aux futures générations.

Directement inspirées des principes de la finance islamique, les cinq mesures suivantes permettraient de passer d’un système économique prédateur basé sur l’accaparement à un système créateur de valeur où la richesse circulera avec fluidité :

  1. La mesure préalable – qu’on pourrait qualifier de mesure de salut public – consiste à annuler les intérêts restants sur tous les prêts dus aux banques par les particuliers, par les entreprises et par les Etats. Comme ce fut le cas lorsque l’Islam interdit le Riba, seul le principal des prêts existants devra être honoré. Il est en effet mathématiquement impossible de rembourser tous les intérêts bancaires : le système se maintient uniquement par la fuite en avant, quitte à asservir les individus et les Etats par toujours plus de dette.
  2. La deuxième mesure fondatrice est le rétablissement du monopole de la création de l’argent par l’Etat (l’équivalent du Bayt-ul maal islamique). La débancarisation de la création monétaire libérera l’économie du piège de la dette sans fin.
  3. La troisième mesure consiste à rétablir la convertibilité de la monnaie en or et en argent (équivalent au système monétaire islamique bi-métallique).
  4. La quatrième mesure porte sur l’interdiction aux banques de s’engager dans des investissements purement spéculatifs (principe d’interdiction du gharar et du mayssir).
  5. La cinquième mesure consiste à réorienter les banques vers le financement des activités productives et commerciales, dans la limite des capitaux dont elles disposent réellement (principe d’adossement des financements à des actifs tangibles et à l’économie réelle).

Ces mesures permettront un développement durable et maîtrisé. Elles ne posent pas de difficulté technique particulière de mise en oeuvre : le problème réside entièrement dans le rapport de force entre le pouvoir financier et le pouvoir politique. Les puissants acteurs de la finance mondiale feront tout pour empêcher une telle réforme. Seule une mobilisation efficace des citoyens peut obliger les politiques à remettre l’individu au coeur du système financier.

Un retour au Gold Standard ?

Le président de la Banque Mondiale, Robert Zoellick, a créé la surprise en appelant à un retour partiel au Gold Standard pour reconstruire un système monétaire international à bout de souffle et condamné à être réformé. Cette initiative, qui intervient au moment où le cours de l’or atteint des records historiques, a été accueillie avec scepticisme par la plupart des experts qui ont souligné la difficulté à mettre en œuvre une telle réforme.

Les statuts du Fonds Monétaire International (article IV – Section 2b) interdisent aux Etats membres d’adosser la valeur de leur monnaie à l’or. Née des accords de Bretton Woods, cette disposition irrationnelle a conduit à l’émergence d’un système monétaire international basé sur le dollar qui a permis aux Etats-Unis de piller pendant 50 ans les richesses mondiales opérant en toute « légalité » le plus grand hold-up de l’histoire de l’humanité. Ce système a aujourd’hui atteint les limites de l’absurde, le président de la FED, la banque centrale américaine, Ben Shalom Bernanke, étant désormais surnommé « Helicopter Ben » – sa politique budgétaire se résumant  à larguer des quantités phénoménales de dollars sur le marché – faisant supporter la dette américaine au reste du monde.

Sachant que les Etats-Unis possèdent le plus grand stock d’or mondial, et que l’économie américaine est aujourd’hui sinistrée, l’initiative de l’américain Robert Zoellick n’est pas désintéressée, pas plus que les réactions peu enthousiastes qu’elle à suscitées, chaque pays cherchant à préserver ses intérêts, qui varient en fonction de la structure de sa balance des paiements. Pourtant il n’échappe à personne qu’une refonte du système monétaire international est indispensable alors  que les signaux d’alerte se multiplient.

Il y a lieu de signaler à cet égard que la Chine et la Russie ont annoncé le 23 novembre 2010 leur décision de ne plus utiliser le dollar pour leur commerce bilatéral. Le président chinois Hu Jintao a qualifié l’organisation actuelle du système monétaire international de « produit du passé ».

Signe des temps, c’est le député Ron Paul, virulent critique de la FED aux États-Unis depuis trois décennies, notamment pour son recours excessif à la planche à billet – il a publié en 2009 le livre « End the Fed » – qui présidera à partir de janvier 2011 le sous-comité de la politique monétaire domestique de la Chambre des représentants auquel le président de la Fed, Ben Shalom Bernanke, devra rendre compte. Ron Paul a affirmé le 14 décembre 2010 et confirmé devant le congrès américain son intention de restaurer le cours légal de l’or et de l’argent métal comme mode de paiement aux Etats-Unis, à côté des billets de banque.

Mahathir Mohammed, ex premier ministre et architecte du système bancaire islamique malaisien – qui est le plus sophistiqué au monde – estime que si l’utilisation généralisée de l’or comme devise nationale peut aujourd’hui s’avérer difficile, il préconise d’utiliser l’or au niveau du règlement du commerce international, lequel implique des montants importants. Les mouvements d’or physique peuvent être minimisés à travers un système de compensation dans lequel le commerce bilatéral entre pays se traduirait par l’inscription du solde de la balance or au passif du pays déficitaire au profit du pays excédentaire. Le transfert physique de l’or ne porterait que sur le solde de la balance des paiements et ne représenterait qu’une petite portion de la valeur totale des échanges. Ce système de compensation a déjà été utilisé avec succès pour les règlements par chèque.

Pour Michael Maloney, expert en métaux précieux spécialiste des cycles économiques, un retour au Gold Standard, apporterait moins de sécurité qu’un système basé sur l’or métal et sur l’argent métal : avec le Gold Standard les gouvernements seront tentés de restreindre ou de manipuler la convertibilité de la monnaie pour déposséder leurs citoyens ou s’approprier injustement les richesses d’autres pays. Michael Maloney estime que seul un système monétaire international bi-métallique basé sur l’or métal et l’argent métal – y compris dans leur version électronique – est à même de protéger la valeur de l’épargne et l’intégrité de la richesse des individus (voir la vidéo en anglais).

L’économiste Philippe Simonnot plaide pour « une monnaie libre, c’est-à-dire non soumise aux intérêts des politiques et non pas gérée par des institutions mais en référence à l’étalon-or. Dans ce cadre, aucun pays ne peut plus déployer son nationalisme monétaire puisque personne ne peut dévaluer l’or pour son propre bénéfice. Il y a urgence à adopter l’étalon-or car la guerre monétaire ne peut que s’aggraver, les grandes monnaies du monde étant aux mains des politiques. C’est vrai un peu partout mais particulièrement en Chine, au Japon et aux Etats-Unis. Résultat, le protectionnisme monétaire prend la place du protectionnisme commercial classique. Or il est plus dangereux encore. Nous sommes arrivés au stade ultime de la crise et des contradictions du système. A partir du moment où la monnaie n’est plus reliée à aucune réalité économique, on fait n’importe quoi. »

Le système monétaire islamique

En finance islamique la monnaie est un instrument de mesure de la valeur des biens et services. Pour pouvoir assurer efficacement cette fonction, la monnaie doit disposer de trois caractéristiques essentielles :

1.  La stabilité. Si vous utilisez une règle pour mesurer et que la longueur de cette règle change tout le temps, qu’un jour elle fasse 20 cm, le lendemain 23 cm et un autre jour 30 cm, il est évident que cette règle n’est pas un bon instrument de mesure.

2.  La durabilité. La monnaie doit pouvoir conserver intacte l’épargne issue du revenu du travail ou du commerce, et ceci même sur une longue durée.

3.  La valeur intrinsèque. La valeur de la monnaie doit être contenue dans la monnaie et ne pas dépendre du bon vouloir d’un législateur. La richesse appartient à Dieu seul et il la donne et la retire à qui il veut. Nul autre ne doit pouvoir diminuer la richesse que Dieu vous a donnée, sauf à commettre une injustice.

Il est clair que la monnaie papier – aussi appelée monnaie fiduciaire, du latin fides qui signifie confiance – ne possède aucune des trois caractéristiques précitées… et ne mérite pas son attribut de confiance. En fait, la notion d’actif toxique pourrait être étendue à la monnaie fiduciaire non convertible en or, et en premier lieu au dollar.

La tradition prophétique a validé comme monnaie soit des métaux précieux (or et argent), soit à titre exceptionnel d’autres commodités qui présentent les trois caractéristiques de stabilité, de durabilité et de valeur intrinsèque. A Médine les monnaies les plus utilisées étaient le dinar d’or et le dirham d’argent. Il y a 1400 ans un dinar d’or permettait d’acheter un bœuf et un dirham d’argent pouvait acheter un poulet. Aujourd’hui la même pièce d’or permettrait encore d’acheter un bœuf et la même pièce d’argent achèterait aussi un poulet. 0% d’inflation en 1400 ans, qui dit mieux ?!!

Non, l’inflation n’est pas un phénomène « naturel »

La plupart des gens pensent que ce sont les Etats qui créent l’argent. Les spécialistes de la finance savent qu’en réalité la monnaie fiduciaire est créée à près de 90% par les banques privées, sans parler des produits dérivés et autres inventions financière toxiques dont les bulles spéculatives éclatent régulièrement, semant  la panique parmi les « investisseurs ». Chaque fois qu’une banque accorde un crédit, elle créée de l’argent, et pour chaque euro ou dollar qu’elles possèdent en réserve les banques sont autorisées à créer 9 autres euros ou dollars qui n’ont aucune réalité économique. Cette création artificielle d’argent est la principale source d’inflation. Le droit de créer la monnaie doit être restreint aux seuls états.

Les banques rendent de nombreux services aux particuliers et aux entreprises : conservation de l’argent dans un lieu sûr, transfert d’argent de compte à compte et de pays à pays, intermédiation financière, financement de l’investissement et du commerce etc. Mais ces fonctions utiles au développement ne justifient aucunement que les banques s’arrogent le droit  de créer artificiellement de l’argent et d’alimenter ainsi une inflation qui va détruire plus de richesses que n’en créera l’opération financée par la banque. Cette destruction de richesse est aggravée par la pratique de l’intérêt (riba) qui gonfle de manière mécanique la masse monétaire (inflation vient du latin inflare qui signifie gonfler).

Voilà ce que l’ancien Président des Etats-Unis, Thomas Jefferson, anticipant les risques d’inflation, de récession et de dévalorisation d’actifs disait à propos de la gestion de la monnaie par les banques privées et de ses conséquences potentiellement destructrices :  « Je pense que les institutions bancaires sont plus dangereuses pour nos libertés que des armées entières prêtes au combat. Si le peuple américain permet un jour que des banques privées contrôlent leur monnaie, les banques et toutes les institutions qui fleuriront autour des banques priveront les gens de toute possession, d’abord par l’inflation, ensuite par la récession, jusqu’au jour où leurs enfants se réveilleront, sans maison et sans toit… » Thomas Jefferson, Président des Etats-Unis d’Amérique, 1802.

« Le système bancaire moderne fabrique de l’argent à partir de rien. Ce processus est peut-être le tour de dextérité le plus étonnant qui fut jamais inventé. La banque fut conçue dans l’iniquité et est née dans le pêché. Les banquiers possèdent la Terre. Prenez la leur, mais laissez-leur le pouvoir de créer l’argent et, en un tour de mains, ils créeront assez d’argent pour la racheter. Ôtez-leur ce pouvoir et toutes les grandes fortunes comme la mienne disparaîtront et ce serait bénéfique car nous aurions alors un monde meilleur et plus heureux. Mais, si vous voulez continuer à être les esclaves de banques et à payer le prix de votre propre esclavage, laissez donc les banquiers continuer à créer l’argent et à contrôler les crédits. » Josiah Stamp, Directeur de la Banque d’Angleterre de 1928 à 1941

Face à l’inflation monétaire, les commerçants et les prestataires indépendants réagissent en augmentant à leur tour leurs prix et tarifs, mais les salariés sont démunis de cette possibilité, et même lorsque les organisations syndicales se mobilisent en faveur de revendications salariales, les augmentations accordées ne compensent que partiellement les effets de l’inflation. D’autres catégories sociales tels que les retraités, les étudiants, les chômeurs etc. sont totalement démunies devant les effets pervers de l’inflation.

La finance islamique source de développement durable

ولا تبخسوا الناس أشياءهم ولا تفسدوا في الأرض بعد إصلاحها

… ne dépréciez pas aux gens leurs valeurs et ne semez pas la corruption sur terre.
Coran, Houd 11:85

Les principes éthiques de la finance islamique, son système monétaire adossé à l’or et à l’argent, ainsi que ses instruments financiers validés par la tradition prophétique et éprouvés par une pratique millénaire, apportent une réponse décisive aux maux de l’économie contemporaine.

L’objectif premier d’une finance islamique fidèle à son héritage humanitaire est d’instaurer la justice dans les transactions économiques, de préserver les capitaux petits ou grands, et de libérer l’énergie créative des entrepreneurs (la Moudharaba est l’ancêtre du capital risque). En plus de ces objectifs économiques, la finance islamique offre un filet de sécurité aux plus démunis et à ceux que le sort a placé dans des conditions d’infortune : la veuve et l’orphelin qui ont perdu leur soutien, le commerçant ruiné, le voyageur en détresse etc. Ce dispositif de sécurité sociale est alimenté par la collecte et la redistribution de la Zakat.

Le paiement de la Zakat est une obligation pour tout musulman qui détient un minimum d’épargne appelé nissab qui est de l’ordre de 2300 euros en 2010. La Zakat est le principal impôt islamique, et au-delà de sa dimension sociale, la Zakat constitue un remarquable levier de développement qui a injustement été marginalisé au profit d’une fiscalité inspirée des modèles occidentaux.

La fiscalité occidentale taxe principalement la consommation (TVA) et le revenu. Ces deux impôts sont socialement injustes : la TVA pénalise les pauvres ; quant à l’impôt sur le revenu il pénalise d’une part les individus les plus entreprenants et d’autre part les familles nombreuses. La Zakat qui taxe uniquement l’excédent d’épargne (celle qui est thésaurisée)  encourage ainsi la circulation des richesses et l’investissement productif.

Tout ce que vous donnerez à usure pour augmenter vos biens aux dépens des biens d’autrui ne les accroît pas auprès d’Allah, mais ce que vous donnez comme Zakat, tout en cherchant la satisfaction d’Allah, voilà ce qui les multipliera.
Coran, Les romains 30:39

La finance islamique est basée sur le financement de l’économie réelle selon le principe de partage des pertes et profits. Elle dispose pour cela de nombreux instruments financiers et contrats, qui peuvent être adaptés pour tenir compte de l’environnement réglementaire spécifique à un pays ou un marché. Les professionnels de la finance islamique moderne doivent cependant éviter de détourner ces outils de leur finalité originelle et rester fidèles aux principes fondateurs de cette finance, à savoir la justice dans les transactions, la préservation des capitaux petits et grands et la promotion de l’esprit d’entreprise.

Ces objectifs ne peuvent toutefois être pleinement atteints que dans le cadre d’un système financier basé sur une monnaie digne de confiance, qui présente les trois caractéristiques de stabilité, de durabilité et de valeur intrinsèque, nommément un système monétaire basé sur l’or et l’argent.

Que faire pour protéger son épargne ?

La pire chose à faire est de garder son épargne à la banque sur un compte d’épargne rémunéré. D’une part la religion interdit de percevoir ou de payer des intérêts et avertit ceux qui s’engagent dans ces opérations de la colère divine. D’autre part parce que cette pratique est économiquement stupide : l’intérêt que vous verse la banque ne représente qu’une faible part de l’inflation et la valeur réelle de l’argent bloqué sur le compte d’épargne va de toutes façons diminuer avec le temps.

En l’absence d’un système monétaire basé sur l’or et l’argent, l’idéal pour le musulman qui dispose d’une épargne est d’acheter de l’or physique, notamment des pièces d’or, sans oublier de payer la Zakat.

Une autre solution pour l’épargnant consiste à investir dans des produits d’épargne islamiques ou dans des actifs physiques, notamment l’immobilier pour ceux qui en ont les moyens.

Un mouvement citoyen s’amorce

Un mouvement international s’amorce pour que les besoins des citoyens redeviennent la finalité du système financier. Ce mouvement prend la forme d’initiatives telles que l’appel à un retrait massif d’argent des banques – Bankrun 2010. Les premières actions auront un effet limité mais peuvent conduire à une prise de conscience plus large.

Guillaume Duval, rédacteur en chef d’Alternatives économiques insiste sur la nécessité d’une mobilisation citoyenne plus forte pour réformer le système : « Depuis que nous avons renoncé à l’étalon-or, la valeur de cette monnaie ne repose plus que sur la confiance que nous lui accordons ainsi qu’à ceux qui la créent et la gèrent. La crise actuelle montre à n’en pas douter que ces personnes et ces institutions ont trahi la confiance que nous leur faisions. Il convient d’en tirer toutes les conséquences à travers des réformes profondes à la fois dans les institutions financières elles-mêmes et chez ceux censés les surveiller. Et, à bien des égards il y a lieu d’être inquiet des retards et des reculs encaissés sur la voie de cette réforme depuis deux ans. Pour relancer le processus, il faudrait à n’en pas douter une mobilisation citoyenne plus forte. »

Annuler la dette publique ?

Concernant la dette des Etats, les arguments de “force majeure” et le “changement fondamental de circonstances” peuvent même être retenus pour soutenir en droit l’annulation de la dette et la suppression de son remboursement : « Au niveau du Droit international, la Commission de Droit international de l’ONU (CDI) définit ainsi la “force majeure” : « L’impossibilité d’agir légalement (…) est la situation dans laquelle un événement imprévu et extérieur à la volonté de celui qui l’invoque le met dans l’incapacité absolue de respecter son obligation internationale en vertu du principe selon lequel à l’impossible nul n’est tenu ». La jurisprudence en matière de droit international reconnaît qu’un changement dans les conditions d’exécution d’un contrat peut l’annuler. La force majeure et le changement fondamental de circonstances s’appliquent de manière évidente à la crise de la dette des années 1980. En effet, deux facteurs exogènes provoquèrent fondamentalement la crise de la dette à partir de 1982 : la hausse dramatique des taux d’intérêt imposée au niveau international par le gouvernement des Etats-Unis à partir de fin 1979 et la baisse du prix des exportations des pays de la Périphérie à partir de 1980. Ces deux facteurs furent provoqués par les pays créanciers. Ce sont des cas de “force majeure” qui modifient fondamentalement la situation et qui empêchent les débiteurs de remplir leurs obligations. » Source : CADTM – Comité d’action pour l’annulation de la dette du tiers monde…

A la lumière de l’actualité récente ce genre de préoccupation ne devrait plus être cantonné aux seuls PVD : la Grèce, l’Irlande, le Portugal se retrouvent dans la même situation, et la liste est appelée à s’allonger.

Illustration de la mainmise des banques sur notre avenir, dans son intervention inaugurant les travaux du comité international pour la réforme du système monétaire international – Reinventing Bretton Woods Committee – Mme Christine Lagarde nous informe en toute simplicité que la banque BNP Paribas sponsorise ce comité… c’est vrai que BNP Paribas est maintenant plus riche que la France, mais on ne voit pas pourquoi les banques privées devraient être associées de près ou de loin à la conception du système monétaire dont dépend l’avenir de l’humanité !

L’élite financière internationale ne renoncera pas facilement à ses intérêts illégitimes. Ceux qui militent pour un système financier plus juste doivent s’attendre à une lutte de longue haleine pour offrir aux générations futures un développement durable sans dette. Si les solutions alternatives existent, les moyens d’action et de pression pour les faire adopter restent à définir car les acteurs sociaux traditionnels (partis et syndicats) n’oseront pas remettre en cause le système. Des suggestions ?

En conclusion, s’il faut retenir un seul mot d’ordre pour changer le système c’est « NON AUX INTERETS BANCAIRES ».

RIBH – Article mis à jour.

Sur le même sujet :

Extrait de la déclaration en faveur d’une banque citoyenne – Bankrun 2010 :

« … Nous, les citoyens du 21ème siècle, héritiers des générations qui se sont sacrifiées  pour que nous soyions et demeurions des citoyens libres et dignes, nous exigeons  la création d’une BANQUE CITOYENNE, au service des CITOYENS, une banque qui mettrait notre argent à l’abri des fièvres spéculatives, à l’abri des bulles financières toutes condamnées à exploser un jour, à l’abri des opérations qui transforment nos emprunts en actifs et se servent de nos dettes pour acheter d’autres richesses.

Nous voulons des banques qui ne prêtent que les richesses qu’elles possèdent. Des banques qui aident les petites et moyennes entreprises à relocaliser l’emploi, des banques qui prêtent à taux zéro. Ce que les banques islamiques accomplissent avec succès en refusant la pratique de l’usure pour des motifs religieux, nous pouvons l’accomplir pour des raisons citoyennes. Des banques qui soutiennent les projets qui profitent aux citoyens plutôt qu’aux «marchés». Des banques où déposer notre argent tout en ayant la conscience tranquille. Des banques dont nous n’aurons plus à nous méfier.  Des banques dont le succès sonnera le glas des marchands de morts, de maladies et d’esclaves. Sur les ruines de l’ancien système, nous voulons construire un système bancaire qui ne sacrifiera plus la dignité humaine sur l’autel du profit. »

La Dette Publique : Une Affaire Rentable.
A qui profite le système ?

« Ce sont les banquiers privés qui maîtrisent le pouvoir politique, et la maîtrise privée de la création monétaire est un verrou diabolique qui interdit en profondeur tout droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Par habitude, par ignorance, par négligence, nous acceptons sans le savoir une profonde servitude non nécessaire: il n’y a rigoureusement aucune raison d’abandonner la création monétaire aux banques privées.

Ainsi, des sommes considérables, celles des intérêts de toute cette création monétaire privée, sont retirés depuis des décennies à la collectivité française, dans la plus grande discrétion et sans la moindre justification politique ou économique, et sans le moindre débat public sur le sujet.

De plus, une dette publique extravagante, annuellement renouvelée, complètement asphyxiante pour les services publics et pour le bien-être général est née de cette invraisemblable ponction. Cette dette est très injustement imputée à la prétendue incurie de l’État : il n’en est rien, puisque les dépenses publiques restent assez stables en France depuis des décennies. Non, c’est bien d’un racket privé de la richesse publique qu’il est question à la source de la dette publique, depuis 1973 en France, et partout dans le monde ; à l’évidence, l’internationale des banques existe déjà bel et bien, et il est plus que temps de la repérer et d’en décrire les méfaits.

Comprendre cette servitude injuste et la faire connaître à tous les citoyens, c’est déjà préparer notre prochaine libération. » Étienne Chouard, Préface du livre « La Dette Publique : Une Affaire Rentable. A qui profite le système. »

20 commentaires

  1. @ Ramadan Houssein :

    Wa akaykoum assalam,

    La réalité c’est que les bourses sont devenus des casinos. Mais on pourrait tout à fait revoir la réglementation pour que la bourse devienne le lieu de convergence de capitaux à la recherche d’investissements productifs sur le long terme. Certaines mesures récentes comme l’interdiction de la vente à découvert sont un un tout petit pas dans cette direction.

  2. Salam Aleikoum
    Article très intéressant.
    Que pensez-vous du fonctionnement des bourses dans les pays musulmans dont certaines (Ex Dubai) proposent des produits à effet de levier considérés comme Halal? Ce qui pour ma part me paraît sidérant compte tenu du caractère hautement spéculatif d’un tel instrument.
    Le principe d’une bourse au delà des besoins de financement, n’est-ce pas avant tout la spéculation?

  3. @ Malek :

    Alhamdoulillah vous avez déjà fait le premier pas, celui de prendre conscience de votre erreur.

    Le deuxième pas c’est de se repentir sincèrement et d’espérer la miséricorde divine (rahmatoullah).

    Le troisième pas, si le crédit n’est pas encore remboursé, c’est d’essayer par tous les moyens possibles de le rembourser par anticipation même si cela engendre une perte financière.

    Si le remboursement anticipé n’est pas possible en raison des conditions du contrat ou des conditions financières, le repentir sincère est l’unique issue.

  4. j’ai pris un crédit agricole avec intérêts pour financer une exploitation de 8 hectares afin de faire travailler mes 4 enfants (moi je suis retraité) maintenant que je suis sur que c’est haram, illicite, que dois-je faire ?

  5. @ Ibrahim Boubekhadda :

    Wa alaykoum assalam,

    Tout à fait, vous pouvez reprendre une partie des textes publiés sur RIBH.

  6. Salamo Alikom,

    Je suis en train de réfléchir à la façon d’intégrer la finance islamique dans la liste des revendications du mouvement contestataire actuel au Maroc.

    Je pense que pour ce faire, il faudrait élaborer un texte pédagogique afin de mettre en exergue les grands bénéficies à en tirer.

    Pourrais-je copier des parties de textes de votre site ?

  7. Excellente dissection du problème de l’argent. Tout est dit. L’argent doit redevenir un moyen d’échanges et pas d’esclavage.
    Au terme de fiance islamique, je préfèrerais le terme de finance éthique, moins connoté à priori, et plus explicite sur l’ambition. Ce qui n’empêche pas de prendre la finance islamique comme modèle.
    Comme le nouveau système monétaire qui se prépare dans les hautes instances ne sera sans aucun doute pas de la finance étique, et qu’on ne pourra jamais rien y changer, la seule solution viable est de sortir du système actuel, en fondant des système de troc : des SEL pour Systèmes d’Échanges Locaux. Y’en a plein en France, et 6 millions d’argentins vivent ainsi grâce au troc, suite a la disparition de la monnaie chez eux en 99/2000. Avec ça, l’inflation est contrôlée directement par le peuple, et aucune taxe ni corruption n’est possible.
    Une révolution mondiale contre les banquier s’impose, comme l’ont commencé les Islandais en votant NON par référendum ce week-end sur le remboursement de 5 milliards aux banques anglaises et hollandaises, à cause de la faillite de la banque iceBank.

  8. @ Chikhaoui :

    Salam,

    La méthode la plus directe pour l’auto-formation consisterait à visiter sur Internet les sites des banques islamiques (principalement en arabe et en anglais) et à se familiariser avec les différents instruments et contrats proposés: Moucharaka, Moudaraba, Murabaha, Ijara etc. avec les variantes et les options éventuelles proposées par chaque institution.

  9. Assalam,
    Merci beaucoup pour votre encouragement, pour l’auto-formation justement pourriez vous me conseillez des ouvrages ou des sites qui me permettront des saisir les principes de la finances islamiques sans se noyer dans des notions théoriques, sachant que j’ai une formation d’économiste et que j’ai fait des études professionnelles spécialisées dans les techniques bancaires.
    J’aurai préféré une formation académique mais ce n’est pas encore possible à partir de la Tunisie ni dans le cadre de la prise en charge professionnelle ni dans le cadre prise en charge individuelle, d’autant plus que je n’ai pas trouvé ce thème au niveau des instituts et facultés tunisiennes.
    merci pour votre compréhension et votre patience

  10. @ Chikhaoui :

    Assalamou alaykoum,

    Vous n’êtes effectivement pas seule à remettre en question le système de la finance usuraire. Je ne peux que vous encourager à développer vos connaissances en finance islamique, soit par l’auto-formation soit à travers une formation académique complémentaire, tout en scrutant les offres d’emploi éventuelles émises par les banques islamiques. En espérant que ce secteur se développe rapidement en Tunisie pour que ces opportunités d’emploi se multiplient.

  11. « De la révolution politique arabe à la révolution bancaire islamique : lorsque le vent du changement se lève, certains érigent des murs, d’autres construisent des moulins à vent »

    Cette pensée m’a vraiment marqué…

    Je travaille dans une banque classique depuis 14 ans.
    J’ai une inclinaison depuis deux à trois ans vers la finance islamique où je me sens plus à l’aise et en conformité sur le plan éthique… mais je ne trouvais pas comment, quand ou par quoi commencer ! Surtout que dans notre pays ceci n’était possible.
    Je voyais un fonctionnement qui bloque toute construction durable des structures, des compétences et des valeurs en contrepartie d’une démystification de la corruption et une permission de mauvaises actions
    Un fonctionnement qui s’oppose profondément à l’instauration de critères qui permettent d’agir librement dans une situation pratique et qui aident à faire le choix d’un comportement dans le respect de soi même et d’autrui.
    J’ai trouvé une démarche qui condamne toutes actions qui peut mener vers une réflexion profonde des choses;
    Cette envie vers la finance islamique grandissait de plus en plus en voyant un mode de fonctionnement au sein de notre institution qui ne tient pas compte des compétences ni des valeurs réelles des biens et des personnes, on s’éloignait sans se rendre compte de la morale islamique…
    Je trouve une « façon de faire » destructive pour toute initiative entreprise, en la dévalorisant de son fondement et de sa portée.
    Dieu nous a demandé clairement dans son saint coran de ne pas dévaloriser les gens:

    « ولا تبخسوا الناس أشياءهم ولا تفسدوا في الأرض بعد إصلاحها » القرآن سورة هود
    … ne dépréciez pas aux gens leurs valeurs et ne semez pas la corruption sur terre. Coran, Houd 11:85

    Je ne sais pas si ce fonctionnement est volontaire ou involontaire ou plus précisément à quel niveau il est contrôlable ou non contrôlable.
    C’est vrai que partout dans notre société on trouvait de mauvais fonctionnements…

    Pour ma part, j’ai pris la décision et j’ai exprimé mon intérêt depuis quelque mois de quitter cette institution où je travaille et dont l’activité n’est pas « halal » après que j’aurai trouvé une embauche qui me permet d’apprendre et de comprendre davantage la finance islamique afin de contribuer au mieux au développement des banques islamique en Tunisie.

    Peut être que j’ai tort mais je sens que je ne suis pas la seule à réfléchir sur ce mauvais fonctionnement et son fondement, je sens qu’on n’est pas loin de cette révolution bancaire.

    Que me suggérez vous pour concrétiser ce rêve…

  12. @ Nadir :

    Salam,

    L’action de sensibilisation s’exerce à travers les nombreuses publications et séminaires sur le sujet.

    Vous avez une liste des formations existantes dans le « Panorama des Formations en Finance Islamique » ci-contre.

  13. très intéressant… mais comment passer à l’action de sensibilisation et comment obtenir des formations avancées dans le domaine …

  14. @ Yamin Makri :

    Wa alaykoum assalam,

    Je vous remercie de votre intérêt.

    Sans pouvoir intervenir au niveau des formations que vous organisez, je suis disposé à contribuer à votre projet de livre sur le Riba ou sur la finance islamique.

    Je vous invite à me faire parvenir par mail au fur à mesure de leur élaboration les éléments de l’ouvrage (problématique, plan, textes…) et je m’efforcerais de les consolider par l’échange de réflexions et l’apport de documents.

    Salam

  15. Salam,

    C’est toujours Yamin Makri. Si, à titre bénévole, nous organisons des formations, dans le cadre professionnel, je suis le responsable des éditions Tawhid. Nous avons coédité avec AVS très récemment un ouvrage sur le Halal : http://www.islam-france.com/halal

    C’est une étude à la fois religieuse mais aussi sociologique qui met en évidence qu’au delà du simple rite, la question du Halal (de la production à la consommation) pose la double question du sens.

    La question du sens sur notre manière de lire nos sources islamiques. Et la question du sens sur la manière de comprendre et décrypter notre monde.

    Nous voudrions faire un ouvrage sur le Riba dans le même état d’esprit. Je vous ecrit car la vision développée dans cet article va exactement dans ce sens là.

    Pourriez-vous nous aider pour l’élaboration de cet ouvrage ?

    Salam
    Yamin

  16. Salam,
    Nous organiserons inshallah, cette année des formations. Le rédacteur de l’article très pertinent ci-dessus peux-t-il y participer ?

    Voici le texte de presentation de cycle de formation 2011 :

    COMPRENDRE ET AGIR :
    Etude de deux exemples révélateurs

    Issue de la dynamique associative musulmane, Entr’Cultures propose des formations afin de réfléchir sur nos modes de vie et sur la finalité de nos actions individuelles et collectives
    Deux années auparavant, nous avions étudié les sources islamiques (Coran, Sunna) et comment les principes et les textes de Loi étaient élaborés à partir de ces Sources (usul al-fiqh).
    Après l’étude des Textes, l’année dernière, nous avions mis l’accent sur la compréhension du contexte. Nous avions mis en évidence que les ordres aujourd’hui étaient inversés et que l’on faisait chaque jour l’expérience du primat de l’économie dans la gestion des affaires internationales comme des questions de société.
    L’éthique et la morale ne sont plus, on le sait, les maîtres mots de ce type de gestion ; et ce qui compte désormais, c’est le rendement, l’efficacité, la croissance et la consommation. L’économie qui devait être un instrument au service d’une politique est devenue une finalité en soi. Au cœur du nouvel ordre économique, l’être humain, ancien sujet de son histoire, a la curieuse sensation d’être devenu un objet, un moyen, un jouet.
    Pour les musulmanes et les musulmans, il s’agit de remettre les choses à leur place. Dans le bon ordre. Que l’homme, devant le Créateur et avec ses semblables, redevienne une fin et non plus un moyen. Il s’agit de réinvestir, avec le cœur et avec intelligence, toutes les sphères dans lesquelles ce changement peut s’opérer.
    Mais le préalable à tous cela, est de revenir à nos Textes-Sources et d’en avoir une saine compréhension face à l’ampleur des défis à relever. Ce sera le sujet de notre première formation.
    Puis nous allons mettre en application cette compréhension de l’islam à travers l’étude de 2 cas d’école : la question de l’alimentation Halal et la question du Riba (intérêt). Nous allons ainsi tenter de montrer comment une compréhension de l’Islam associées à une manière de concevoir le monde peut radicalement influencer notre manière de comprendre un rite, de l’appliquer ou d’émettre une fatwa (avis religieux).

    LES FORMATIONS

    •Formation 1 06/02/2011 Le réformisme islamique aujourd’hui, une vision du monde et de l’islam
    •Formation 2 27/03/2011 1er cas concret : L’obligation du Halal : La spiritualité, le rite et l’éthique
    •Formation 3 29/05/2011 2e cas concret : L’interdiction du Riba : La spiritualité, l’économie et le sens

  17. Salam,
    C’est un article très pertinent qui démontre qu’il reste possible d’avoir une compréhension profonde et globale du monde tout en proposant des solutions sur la base de nos références ethiques et spirituelles.

    Je suis le responsable des éditions Tawhid, je voudrais éditer un ouvrage sur la notion du Riba mais dans le même etat d’esprit que votre article. C’est à dire avec une comprehension et une analyse de notre monde et de ses crises, tout en faisant référence aux expériences musulmanes ou non qui vont dans le bon sens.

    Serait-il possible d’en discuter ?

    Salam
    Yamin Makri

  18. @ Anonyme :

    Wa alaykoum assalam,

    Investir en bourse à moyen ou long terme est tout à fait conforme à l’éthique de l’investissement en Islam, moyennant quelques critères à respecter. Au delà du type de placement ou d’investissement, l’article ci-dessus remet en cause le système monétaire actuel imposé depuis Bretton Woods qui génère l’inflation dans le monde et le transfert injustifié de richesses vers les USA.

    Entre 1958 et 2010, le taux moyen de l’inflation annuelle en France a été de 4,93% … on peut arrondir à 5%. Dans votre cas, vous investissez, vous financez une activité utile, vous prenez un risque et les dividendes que vous percevez sont inférieurs ou tout juste égaux à l’inflation. C’est ce qui s’appelle faire du sur-place… avec le risque en prime. Que dire des pays où l’inflation est à deux chiffres…

    A titre de comparaison, pour les 9 premiers mois de l’année 2010 BNP Paribas a dégagé une rentabilité annualisée sur capitaux propres de 13,2%. Pas étonnant dans ces conditions que la BNP soit devenue en novembre 2010 la plus grande banque du monde avec 2.240 milliards d’euros d’actifs, soit plus que le PIB de la France.

    Le système financier international est gangrené par les intérêts bancaires et par la planche à billets. Il serait temps de mettre en oeuvre des solutions plus justes.

  19. BarakAllahoufik pour cet article très pertinent. Pensez-vous qu’investir en bourse n’est pas très sûr ? Par exemple j’ai acheté des actions Gaz de France sur lesquelles je perçois des dividendes (un en mai, l’autre en novembre). Les dividendes représentent environ 4 à 5%. Est-ce un bon placement ?

    PS: j’investis en bourse, je ne spécule pas (cf un de vos articles sur la bourse :-) ).

    Salam Alaykoum.

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