La 4ème Conférence Panafricaine sur la Microfinance qui s’est tenue à Ouagadougou (Burkina Faso) du 7 au 10 juillet 2009 met la microfinance au coeur de la sécurité alimentaire et du développement de l’agriculture.
La microfinance se destine un nouvel avenir malgré un contexte de hautes turbulences, la crise financière mondiale ayant sévèrement secoué le secteur.
Microfinance et sécurité alimentaire, gestion des garanties dans le financement de l’agriculture et du monde rural, révision des coûts des transactions pour une offre plus efficiente de services financiers aux clients défavorisés à faibles revenus, introduction de nouvelles technologies dans l’offre financière, culture de la transparence et du professionnalisme, adoption d’une réglementation incitative, financement de l’agriculture, relecture des taux d’usure, défiscalisation… sont les principaux axes d’intervention exposés.
«On ne peut pas lutter contre la pauvreté en distribuant des subventions ou en vivant de l’aide des ONG; il faut permettre aux gens de travailler suivant leur intelligence, leur créativité. Souvent, ce qui manque, c’est un petit soutien, et c’est ce que la micro-finance fait», explique Soumaïla Cissé, président de la Commission de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA).
«Dans les zones rurales, les institutions de micro-finance (IMF) financent la consommation, à travers de petits prêts qui ne sont pas destinés à l’achat d’engrais, de pesticides, etc. Ces crédits à court terme ne sont pas des prêts d’investissement», explique Rasmané Ouédraogo, consultant en microfinance. Financer l’agriculture impose dorénavant aux IMF de disposer de ressources à moyen terme. Des recommandations ont ainsi été faites pour que les Etats et les banques centrales dotent les IMF de ressources longues en vue de pouvoir faire face aux investissements agricoles.
La micro-finance devrait investir dans le long terme
Selon Ouédraogo, pour mieux lutter contre la pauvreté, les IMF doivent cesser de financer la consommation et octroyer des crédits à long terme. «La microfinance largement implantée en milieu rural ne finance pas l’agriculture parce que les IMF ne disposent pas de ressources à moyen et long terme pour financer des investissements devant impulser une plus grande croissance de la production agricole.»
Si hier, les institutions de microfinance voyaient dans les banques un concurrent dans le financement des petites et moyennes entreprises sur le continent, aujourd’hui, banquiers et praticiens du microcrédit ont décidé de parler de complémentarité notamment dans le financement de l’agriculture.
Il s’agit aussi de trouver la meilleure formule de gestion des garanties dans le financement du monde rural qui peut être améliorée notablement grâce au renforcement de la sécurité foncière et à la mise en place de nouvelles formes de sûreté comme le nantissement des récoltes.
Les débats ont porté sur le rôle du secteur face à la crise financière internationale et l’impact de celle-ci sur la microfinance. Selon M. Ouédraogo, il ne fait aucun doute que «la crise a beaucoup touché les institutions au Nord ». Dans nos pays, dit-il, il y a une réduction d’environ 25 % des flux financiers. « Les IMF ne collectent plus autant d’épargne que par le passé. Les ressources collectées sont consommées immédiatement et il n’y a plus de financement pour soutenir la production.»
La conférence a estimé qu’une appréciation de la qualité des performances des IMF par des sociétés de notation leur permettrait d’être fiables pour obtenir des financements de sociétés indépendantes.
L’Afrique doit se tourner vers la microfinance islamique
Selon Mouhamed Diakité, Expert en Finance et en Intelligence Economique, la microfinance islamique qui présente des relations plus solidaires entre emprunteurs et épargnants, pourrait être une véritable opportunité pour l’Afrique.
La stratégie de mise en place de la micro-finance islamique en Afrique se décline en quatre axes principaux : l’aménagement du cadre juridique, le renforcement des capacités des acteurs et la valorisation de l’expertise locale, l’amélioration de l’information sur le secteur (modernisation des systèmes d’information de gestion) et l’accroissement de l’efficacité des mécanismes de surveillance interne et externe.
Avec l’adaptation de la règlementation, la création des Sharias Boards et une bonne vulgarisation par la communication, les instruments de la finance islamique pourraient donner à la microfinance classique en Afrique le souffle qui lui manque tant pour atteindre le plus grand nombre.
Bonjour, Je m’appelle Constantin Quenum,je suis béninois et je trvaille dans une société dont la principale activité est l’agriculture et l’élevage.Nous avons des ingénieurs et autres professionnels du domaine agricole et de l’espace pour réussir des exploits agricoles et diminuer la pauvreté dans toute la sous région.
Nous avons besoin de financement pour relancer nos activités qui pratiquement sont à l’arrêt faute de moyens et réaliser des exploitations.
Merci de votre soutien
Respectueusement
Quenum Constantin
Tél: (00229)97875020
Cotonou-Bénin
Bonjour,
je suis Balde Amadou Oury responsable d’une O.N.G. agricole en Guinée dénommée C.A.D.A.E.G (Centre d’Appui au Développement de l’Agriculture et l’Elevage en Guinée). Nous avons des ingénieurs, des techniciens et toute la logistique pour réussir des exploitations agricoles de tout genre.
Nous avons besoin de financement pour faire la promotion de notre O.N.G. et réaliser des exploitations afin d’aider à la lutte contre la pauvreté dans notre pays et dans toute la sous région.
Merci de votre soutien
Cordialement
Balde Amadou Oury
Tél.:00224 64696922
Conakry Rép.de Guinée
Bonjour
Je suis promoteur d’une microfinance islamique et j’aimerais entrer en relation avec toute personne ou structure capable de nous donner de la formation sur la microfinance islamique.
J’aimerais pouvoir échanger avec Mr Mouhamed Diakite, expert en intelligence économique
Massalam
Salam et bonjour,
Je suis un étudiant à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar. Ayant obtenu mon diplôme de maitrise en économie je veux me spécialiser dans la micro finance islamique. Mon ambition est de contribuer à l’émergence de la finance islamique dans notre pays. En réalité, je trouve que ce type de financement est plus adéquat par rapports à nos croyances et nos vertus religieuses. Avec 90% de musulmans par rapport à la population totale du Sénégal, la micro finance islamique pourrait constituer un enjeux majeur pour le développement économique du pays. Je veux entamer des recherches dans ce domaine afin de mettre en exergue son impact dans la lutte contre la pauvreté et le sous développement du pays.
@ DAN KOBO Laouali :
Salam et Bonjour,
Merci pour votre intérêt soutenu. RIBH s’efforce de publier toute information pertinente en rapport avec la Finance Islamique en général, et la microfinance islamique en particulier, avec un focus sur l’espace francophone.
Bonjour
j’ai pris connaissance de votre site depuis longtemps, j »étais intéressé à la finance islamique.
Mon pays, le Niger, membre de la Oumma islamique et pays pauvre, compte plus de 90% des musulmans. La microfinance islamique peut bien nous convenir pour lutter contre la pauvreté.
Je reste à votre disposition pour nous aider à comprendre ce qu’est la finance islamique. Le marché est ouvert pour accueillir une telle expérience en mettant en place des mécanismes appropriés à cet effet.
merci
DAN KOBO Laouali
Direction de la Monnaie et du Crédit et de l’épargne
Ministère de l’Economie et des Finances
Niamey
Niger