par Hassan SERRAT
Quelques banques marocaines ont entamé depuis le mois d’octobre dernier la commercialisation des produits financiers islamiques, également appelés alternatifs selon la terminologie retenue par Bank al Maghrib.
Le démarrage de ces nouveaux produits a été laborieux tant au niveau de sa généralisation au réseau bancaire marocain, qu’au niveau des contrats proposés par les institutions financières à leur clientèle, sans parler du coût plus élevé de ces produits.
Trois banques seulement ont commencé à proposer ces nouveaux produits financiers, en l’occurrence Attijariwafa bank, la Banque Populaire et la Banque Marocaine du Commerce Extérieur (BMCE).
Attijariwafa bank avait été la première à lancer une campagne de communication autour de ces nouveaux financements, qui a consisté une campagne de publicité portant sur type de financements à savoir « Miftah al Fath », « Miftah el Kheir » qui sont deux financements immobiliers, et « Ijar al Wafaa » pour l’achat de véhicules…
Début modeste
M. Youssef Rouissi responsable de l’une des directions de la Banque Populaire a reconnu que les nouveaux produits sont plus chers que les produits classiques, et que c’est le client qui supporte deux fois les frais d’enregistrement, une première fois à l’acquisition du bien par la banque et une deuxième fois lorsque la banque transfère la propriété du bien au client. Parmi les facteurs de renchérissement du coût de ces produits il y a l’absence de dispositions fiscales au niveau de l’Impôt sur le Revenu ou de la Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA), auquel il faut ajouter l’augmentation de la valeur des échéances mensuelles en raison de la durée plus courte du crédit.
Le financement automobile « Ijar al Wafaa » est cependant moins cher d’environ 10% par rapport aux crédits classiques ce qui explique son succès.
Le début hésitant des nouveaux produits financiers a conduit le bureau exécutif du Mouvement Unicité et Réforme à consacrer une réunion à ce sujet et à publier un communiqué dans lequel le mouvement salue l’initiative en la considérant comme un pas dans la bonne direction. Le mouvement a également invité les institutions financières à adopter des organes de contrôle de conformité des solutions proposées par rapport à la Charia à l’instar de ce qui se pratique au niveau des institutions financières islamiques dans les autres pays. Le vice-président du mouvement, M. Moulay Omar Benahmed, a évoqué les doutes et les craintes de certains marocains concernés par ces transactions, affirmant qu’en dépit de certains éléments négatifs ce début mérite d’être encouragé.
Le portail d’information RIBH dédié à la finance islamique dans les pays francophones – a qualifié de timide le début des opérations de financement islamique au Maroc. Il ajouté dans une entretien avec Al Jazeera que toutes les banques marocaines n’ont pas encore commencé à proposer ces financements, et qu’il vaut mieux que le démarrage soit progressif afin que les banques puissent proposer des offres attractives et bien étudiées afin de répondre aux attentes de nombreux marocains pour ces produits.
Source : Al Jazeera.net le 25/11/2007 – Traduction : RIBH
Les produits alternatifs au Maroc sont encore loin de la Chariaa.
1/ Il y a une assurance vie à souscrire. Or l’assurance vie est considérée comme Haram.
2/ L’Etat ne fait aucun effort pour promouvoir ces produits. En effet, le client doit payer les droits d’enregistrement 2 fois et il sera obligé de payer la TPI indirectement. Donc il sera taxé triplement.
3/ La raison de l’interdiction de Riba c’est justement d’éviter aux gens de se faire saigner à blanc. Avec les produits alternatifs, ils se font arnaquer beaucoup plus.