Les banques françaises ne semblent pour le moment pas décidées à soulager les consciences (et le portefeuille) des 4 millions de musulmans qui vivent dans l’Hexagone. Alors que la finance islamique connaît un boom sans précédent partout dans le monde – au niveau mondial, les actifs financiers compatibles avec la loi islamique approchent les 500 milliards de dollars et croissent à un rythme annuel de 10 % par an -, la France est à la traîne. Aucune banque française ne dispose d’une offre « halal », proscrivant donc le principe de l’intérêt, apparenté à l’usure par la charia. Même les filiales des groupes bancaires britanniques HSBC et Barclays, qui ont intégré la finance islamique à leur gamme de produits au Royaume-Uni, ne prévoient pas d’importer leur modèle de ce côté-ci de la Manche. « Les banques françaises ne sont pas convaincues de l’existence d’un marché », affirme l’association d’innovation pour le développement économique et immobilier (Aidimm), qui s’est donné pour mission de sensibiliser le public à ce système bancaire spécifique. L’Islamic Bank of Britain (IBB), première banque halal d’Europe créée en 2004, revendique 35 000 clients et 8 agences au Royaume-Uni. Elle semble moins circonspecte. « La France est un pays attractif du fait de sa forte communauté musulmane. Nous avons d’ailleurs déjà quelques centaines de clients français », explique Junaid Bhatti, porte-parole de l’IBB. Pour Zoubeir Ben Terdeyet, fondateur du cabinet de conseil en finance islamique Isla-Invest, « on peut estimer le marché entre 200 000 et 300 000 clients. L’offre créera la demande. » Un avis que ne partage pas le milieu bancaire français, qui évoque des obstacles fiscaux susceptibles de compliquer l’architecture et le fonctionnement de la finance islamique. Ainsi, dans le cas du crédit immobilier, le montage dit « Ijara » implique que l’établissement de crédit achète le bien, puis le revende à terme à l’emprunteur. Mais ce système nécessiterait deux actes notariés au lieu d’un seul pour une transaction classique, augmentant d’autant le coût pour l’acheteur… Au Royaume-Uni, où le Trésor a pris des mesures pour faciliter le fonctionnement de la banque islamique au sein du système britannique dès 2004, le gouvernement a décidé d’intégrer au budget 2007 des dispositions instaurant un véritable cadre juridique pour cette finance particulière. « Les Anglo-Saxons sont beaucoup plus pragmatiques. Ils voient la finance islamique comme une alternative et pas comme un risque », affirme Terdeyet.
Mélanie Delattre – Le Point 04/10/2007
salam alaikoum , je suis une musulmane pratiquante qui vit en France depuis plus de 3 ans. moi et mon mari nous sommes de jeunes intellectuels. on voulait fonder notre propre entreprise mais avec les crédits usuraires (riba) on ne peut pas malheureusement. nous comptons changer de pays pour pouvoir réaliser notre projet et ce sera dommage pour la France de perdre des docteurs et des chercheurs comme ça.
mon dernier mot sera que la finance islamique est la seule et unique solution pour faire face à cette crise économique qui nous étouffe et que la paix soit avec vous